20 décembre 2006

Subventionner les couches lavables

Les villes de Sherbrooke et de Coaticook offrent un programme d'aide financière à l'achat de couches lavables (ou couches de coton) destiné à toutes les familles. Il faut le souligner, car l'économie réalisée sur le plan de la cueillette des ordures et de leur traitement, est sans doute non négligeable. Sans compter, bien sûr, les bienfaits de l'utilisation des couches lavables pour l'environnement.

Le programme de la Ville de Sherbrooke est un peu moins généreux que celui de la Ville de Coaticook, qui présente quant à elle une véritable politique familiale visant à attirer les jeunes familles, mais le fait qu'une ville de l'importance de Sherbrooke lance une telle initiative, trace la voie pour toutes les villes du Québec, petites ou grandes.

J'ai appris hier que d'ici quelques mois, des jeunes femmes lanceront une invitation formelle à la Ville de Québec à imiter Sherbrooke et Coaticook le plus tôt possible. J'en reparlerai quand j'en saurai davatange. Ça serait vraiment merveilleux que ça marche!

En passant, on évalue en moyenne que les couches pour un seul bébé coûtent plus de 1500$, alors que les couches lavables coûtent 400$. Les couches de papier mettent de 400 à 500 ans à se décomposer (si on ne les incinère pas). Elles constituent une proportion importante des ordures ménagères. Je compte en reparler un jour, car il existe encore plusieurs préjugés non fondés au sujet des couches lavables.

15 décembre 2006

Moins de panneaux, plus de civisme

La notion de «routes nues», ou naked streets en anglais, fera-t-elle son chemin jusqu'ici? Issue de la philosophie du shared space (en français, dit-on «espace partagé»?), l'initiative des routes nues a pour but d'augmenter la sécurité routière en diminuant considérablement le nombre de panneaux et de lignes. Cela a pour effet, selon les promoteurs de cette forme de minimalisme urbain, d'obliger les usagers de la route à plus de civisme et plus de prudence.

Un article récemment paru dans La Presse (le voici en anglais, obtenu sur des archives gratuites) résume bien en quoi consistent ces routes nues.

Sur le site de l'organisme Shared Space, on peut notamment voir des photos du type «avant-après» de quartiers ou de villes où l'on a presque entièrement éliminé la signalisation. On y apprend également ceci (traduction libre):

Le terme Shared Space englobe une nouvelle philosophie et un nouvel ensemble de principes au sujet du design et de l'entretien des routes et de l'espace public. Cette philosophie vise une meilleure intégration de la circulation routière avec les autres formes de l'activité humaine.

La caractéristique la plus visible de l'Espace partagé consiste dans l'absence de signalisation routière traditionnelle, incluant les panneaux, les lignes et autres signes tracés sur la route, les bosses et les barrières. Dans cet espace partagé, le conducteur fait intégralement partie du contexte social et culturel, et son comportement (par exemple, sa vitesse) est contrôlé par des normes connues de tous.

Le concept de Shared Space n'implique pas seulement de nouvelles techniques de design; il requiert également une approche novatrice du processus de planification, de design et de prise de décision. Dès lors, on voit émerger de nouvelles approches dans l'organisation municipale et dans la participation citoyenne.

Je trouve cette philosophie complètement capotée, mais très intéressante. À suivre. Il y a beaucoup de filons à exploiter sur le site de Shared Space. J'en reparlerai au fur et à mesure de mes découvertes.

7 décembre 2006

J'ai réussi mon avac

J'ai donné naissance à la belle Noémie le 18 novembre dernier. C'était mon deuxième accouchement. Le premier accouchement (qui a vu naître Francis), avait été pour le moins rocambolesque: trois semaines et demie avant terme, décollement placentaire, hémorragie importante, césarienne d'urgence. Comme ce genre d'incident a peu de chances de se reproduire, j'avais de fortes chances de pouvoir vivre mon deuxième accouchement de façon plus sereine, plus «normale».

Mais je me suis vite rendu compte qu'accoucher après avoir eu une césarienne, ça rend les médecins un peu nerveux, surtout parce qu'il y a un risque (d'environ 1%) de rupture de la cicatrice utérine, ce qui peut, le cas échéant, drôlement compliquer l'accouchement. On appelle «avac» l'accouchement vaginal après césarienne. Dès que mon médecin a prononcé ce mot, je savais ce que je voulais: réussir mon avac. Et je l'ai réussi!

Parmi les moyens que j'ai pris pour vivre un bel accouchement, il y a ma participation à un atelier d'échange intitulé «Mon vécu de césarienne. L'avac est-ce possible?», donné par Mylène Dugal dans les bureaux de la Chrysalide à Sainte-Foy. Mylène m'a récemment demandé d'écrire un témoignage racontant mon avac qu'elle remettra aux femmes qui suivront son atelier cet hiver. Voici mon témoignage.

«Pour mon 2e accouchement, c'était clair pour moi: j'allais tout faire pour éviter une autre césarienne. J'avais de bonnes chances de réussir mon avac dès le départ, car la raison pour laquelle j'avais eu ma césarienne (décollement placentaire à la 36e semaine) avait peu de chances de se reproduire.

En plus, mon médecin était d'accord pour tenter un avac, j'ai fait du yoga pré-natal pendant presque toute ma grossesse, j'ai arrêté de travailler tôt pendant la grossesse, mon conjoint et moi avons suivi un atelier de préparation à l'accouchement donné par Les Accompagnantes, nous avons choisi d'avoir une accompagnante avec nous lors de l'accouchement, et enfin, j'ai fait mesurer l'épaisseur de ma cicatrice utérine et participé à la soirée d'échange de Mylène Dugal.

À la fin de ma grossesse, j'étais totalement prête à accoucher normalement. J'étais consciente qu'un accouchement comporte des risques et qu'on ne peut tout contrôler, mais je ressentais une immense confiance en moi-même par rapport à l'avac. Dans les dernières semaines, je ne pensais même plus au fait que je tentais un avac. Je me concentrais sur «accoucher», tout simplement. Je visualisais souvent le moment où le médecin, avec l'aide de mon conjoint, déposait mon bébé sur mon ventre, tout chaud, encore lié à moi par son cordon.

Et c'est exactement ce que j'ai vécu à presque 40 semaines de grossesse. Pendant le travail (qui fut très rapide) je n'ai jamais pensé au fait que je tentais un avac; je pensais plutôt à me détendre, respirer, bouger, prendre des positions qui ouvraient mon bassin, etc. À notre arrivée à l'hôpital, j'ai senti le stress de l'équipe face au fait que je tentais un avac, mais moi, ça ne me préoccupait pas. J'étais en totale confiance. Ils «monitoraient» le coeur du bébé en continu (au cas où...), mais ça ne m'inquiétait pas. Puis, le bébé est né. Une fille. Noémie. Quel bonheur!

Pour réussir son avac, ça prend probablement un peu de chance, mais beaucoup de confiance. De la confiance en soi et en son bébé. Mais cette confiance ne vient qu'avec une préparation adéquate, physiologique et psychologique. Renseignez-vous, demandez de l'aide, posez des questions à votre médecin, lisez! Offrez-vous ce cadeau merveilleux qu'est l'avac.»

1 décembre 2006

Cette fois-ci sera-t-elle la bonne?

Voici mon 3e blogue, mon 3e essai.
J'espère que j'aurai cette fois-ci la discipline nécessaire pour l'entretenir. Ce n'est pas l'envie qui manque! Il faut «seulement» créer l'habitude, n'est-ce pas?
Alors je profite de ce congé de maternité qui s'étendra jusqu'en janvier 2008 pour vraiment commencer quelque chose qui durera, je le souhaite.