Il fait -40° avec le facteur éolien. Il fait 40° avec le facteur humidex... Non mais, peut-on avoir la vraie météo, svp?
Depuis quelques années, au Québec, ceux et celles qui nous donnent la météo à la radio et à la télé insistent de plus en plus sur ce que le vent ou l'humidité nous font ressentir au contact de l'air extérieur, en été comme hiver. Ça peut être intéressant, mais on ne rappellera jamais assez qu'il ne s'agit que de sensations. Et rappeler à la population qu'il ne faut pas charrier.
Dans le cas du facteur humidex, c'est un facteur qui se calcule en combinant le taux d'humidité relative de l'air et la réelle température. Il peut faire 30°, avec un facteur humidex (une invention canadienne!) de 38 ou plus.
Radio-Canada explique un peu le facteur de refroidissement éolien (ou facteur vent). Voir aussi ce site d'Environnement Canada.
À quand une météo pour les zones ombragées, près du fleuve, au-dessus de l'asphalte, dans un champ, etc.?
15 janvier 2009
8 décembre 2008
Aller à pied à l'école
Statistique surprenante: au Canada, seulement 30% des élèves du primaire marchent ou prennent leur vélo pour aller à l'école. Ils étaient 80% à le faire en 1971.
Plusieurs facteurs sont en cause, selon le directeur de l'enquête (Paul Lewis professeur d'urbanisme à l'École d'aménagement de l'Université de Montréal), dont Le Devoir présentait un résumé dans son édition du 4 décembre. (Le texte est barré aux non-abonnés et curieusement, moi-même, qui suis une abonnée, n'arrive pas à y accéder...)
Les principux facteurs sont:
1. L'école du quartier n'est souvent plus le premier choix des parents, qui cherchent le programme ou la pédagogie qu'ils pensent convenir le mieux à leurs enfants.
2. La tolérance à la marche est considérablement réduite. (Commentaire personnel: Cette tolérance a diminué pas seulement pour les enfants, mais aussi pour les adultes; plusieurs parents ne savent même pas à quelle distance à pied se trouve leur école de quartier, ni les principaux lieux de loisir ou commerces de leur quartier.)
3. La perception de la sécurité a aussi changé. Les parents attendent que l'enfant soit plus vieux avant de le laisser marcher seul dans la rue. (Commentaire personnel: C'est bien certain que moins les enfants du quartier iront à l'école à pied ou à vélo, moins l'aspect sécuritaire lié au fait de circuler en groupe sera présent. Dans mon enfance, nous allions à l'école en «gang», les plus jeunes étant accompagnés des plus vieux.)
Il me semble que si une ville (une province, un pays) faisait de cet enjeu (augmenter les transports actifs chez les jeunes - et leurs parents!) une priorité, nous y gagnerions sur plusieurs points: un aménagement urbain plus invitant et sécuritaire pour les piétons et les vélos, moins de pollution, une population en meilleure santé, un plus grand sentiment d'appartenance à notre quartier, notre ville, notre école, etc. Sans compter les bienfaits psychologiques apportés par le fait de s'aérer les poumons et l'esprit avant de se mettre au travail pendant de longues heures.
Des initiatives diverses existent déjà pour faire la promotion de la marche pour aller à l'école. Au Québec, il semble que ce soit l'organisme Vélo Québec qui en fasse la promotion.
Je vois cette baisse du nombre d'enfants qui vont à l'école à pied comme un symptôme de notre maladie collective qui fait de nous des êtes de plus en plus déconnectés de notre environnement naturel. Une lecture m'attend d'ailleurs à ce sujet: Last Child in the Woods de Richard Louv, un plaidoyer pour un retour des enfants dans la nature.
Plusieurs facteurs sont en cause, selon le directeur de l'enquête (Paul Lewis professeur d'urbanisme à l'École d'aménagement de l'Université de Montréal), dont Le Devoir présentait un résumé dans son édition du 4 décembre. (Le texte est barré aux non-abonnés et curieusement, moi-même, qui suis une abonnée, n'arrive pas à y accéder...)
Les principux facteurs sont:
1. L'école du quartier n'est souvent plus le premier choix des parents, qui cherchent le programme ou la pédagogie qu'ils pensent convenir le mieux à leurs enfants.
2. La tolérance à la marche est considérablement réduite. (Commentaire personnel: Cette tolérance a diminué pas seulement pour les enfants, mais aussi pour les adultes; plusieurs parents ne savent même pas à quelle distance à pied se trouve leur école de quartier, ni les principaux lieux de loisir ou commerces de leur quartier.)
3. La perception de la sécurité a aussi changé. Les parents attendent que l'enfant soit plus vieux avant de le laisser marcher seul dans la rue. (Commentaire personnel: C'est bien certain que moins les enfants du quartier iront à l'école à pied ou à vélo, moins l'aspect sécuritaire lié au fait de circuler en groupe sera présent. Dans mon enfance, nous allions à l'école en «gang», les plus jeunes étant accompagnés des plus vieux.)
Il me semble que si une ville (une province, un pays) faisait de cet enjeu (augmenter les transports actifs chez les jeunes - et leurs parents!) une priorité, nous y gagnerions sur plusieurs points: un aménagement urbain plus invitant et sécuritaire pour les piétons et les vélos, moins de pollution, une population en meilleure santé, un plus grand sentiment d'appartenance à notre quartier, notre ville, notre école, etc. Sans compter les bienfaits psychologiques apportés par le fait de s'aérer les poumons et l'esprit avant de se mettre au travail pendant de longues heures.
Des initiatives diverses existent déjà pour faire la promotion de la marche pour aller à l'école. Au Québec, il semble que ce soit l'organisme Vélo Québec qui en fasse la promotion.
Je vois cette baisse du nombre d'enfants qui vont à l'école à pied comme un symptôme de notre maladie collective qui fait de nous des êtes de plus en plus déconnectés de notre environnement naturel. Une lecture m'attend d'ailleurs à ce sujet: Last Child in the Woods de Richard Louv, un plaidoyer pour un retour des enfants dans la nature.
5 décembre 2008
Les magazines de science au Québec: combien y en a-t-il?
Si l'on m'avait demandé de nommer les magazines de science faits au Québec, j'aurais spontanément nommé Québec Science, Découvrir (publié par l'ACFAS), Québec Oiseaux (que je connais bien grâce à mon ornithologue et naturaliste préféré) et Les Débrouillards (de mémoire, mais que je n'ai jamais consulté).
Ça fait 4. Mais il y en a 8!
Et ils font une campagne de promotion commune cet automne, à la fois à la télé, pendant l'émission Découverte de Radio-Canada, et dans chacun des huit magazines (version papier et sur leur site Web respectif).
C'est une bonne idée de faire campagne commune car ces magazines ont tout à gagner que le plus de gens possibles en achètent et les lisent. Et je suis convaincue que leurs tirages ne sont pas ce qu'ils pourraient être dans une province de plus de 7,5 millions d'habitants.
Je n'ose même pas imaginer la quantité de travail qu'exige la production d'un magazine scientifique (ou autre): cela tient certainement parfois - souvent? - du miracle. Et l'énergie ou l'argent qui reste doit ensuite être utilisée à se faire une petite place sur le modeste présentoir près de la caisse à l'épicerie ou au beau milieu des longues allées des boutiques de revues et journaux.
Chapeau aux artisans de ces magazines faits chez nous!
Ça fait 4. Mais il y en a 8!
Et ils font une campagne de promotion commune cet automne, à la fois à la télé, pendant l'émission Découverte de Radio-Canada, et dans chacun des huit magazines (version papier et sur leur site Web respectif).
C'est une bonne idée de faire campagne commune car ces magazines ont tout à gagner que le plus de gens possibles en achètent et les lisent. Et je suis convaincue que leurs tirages ne sont pas ce qu'ils pourraient être dans une province de plus de 7,5 millions d'habitants.
Je n'ose même pas imaginer la quantité de travail qu'exige la production d'un magazine scientifique (ou autre): cela tient certainement parfois - souvent? - du miracle. Et l'énergie ou l'argent qui reste doit ensuite être utilisée à se faire une petite place sur le modeste présentoir près de la caisse à l'épicerie ou au beau milieu des longues allées des boutiques de revues et journaux.
Chapeau aux artisans de ces magazines faits chez nous!
4 décembre 2008
Controverse scientifique à Découverte
L'impartialité d'un reportage de l'émission Découverte (édition du 6 avril 2008) a été remise en cause par un groupe de chercheurs mené par le chimiste Ariel Fenster. Cela s'est rendu jusqu'à l'ombudsman de Radio-Canada.
Le reportage portait sur les «dangers» de l'utilisation du cellulaire et de la multiplication des bornes WiFi.
Le rapport de l'ombdusman est fort intéressant. Elle a dans un certain sens donné raison aux plaignants (qui disaient que le reportage était «alarmiste» et «manquait d'objectivité») en jugeant que le reportage n'était pas suffisamment équilibré.
Le reportage portait sur les «dangers» de l'utilisation du cellulaire et de la multiplication des bornes WiFi.
Le rapport de l'ombdusman est fort intéressant. Elle a dans un certain sens donné raison aux plaignants (qui disaient que le reportage était «alarmiste» et «manquait d'objectivité») en jugeant que le reportage n'était pas suffisamment équilibré.
25 juin 2008
Un télescope à 10$ pour l'AMA 2009
Quel nom donne-t-on à un petit télescope évoquant la 1re observation astronomique effectuée par Galilée (Galileo Galilei) en 1609?
Le galelioscope!
Joli nom! C'est par Laurent Drissen (prof d'astro à l'U. Laval) que je l'ai appris, mais ce n'est pas encore officiellement annoncé: les organisateurs de l'Année mondiale de l'astronomie 2009 distribueront partout dans le monde à faible coût (10$ environ) des galelioscopes pour permettre au plus grand nombre de découvrir quelques-unes des merveilles célestes.
Ces télescopes auront un pouvoir de grossissement de 45X (tout de même!), ce qui permettra de très bien voir les quatre lunes principales de Jupiter et les anneaux de Saturne (mais leur angle d'inclinaison ne sera pas favorable à leur observation en 2009... dommage; voir cette photo pour comprendre comment l'inclinaison y change quelque chose).
J'espère que ça se concrétisera et que je pourrai mettre la main sur un de ces objets.
Le galelioscope!
Joli nom! C'est par Laurent Drissen (prof d'astro à l'U. Laval) que je l'ai appris, mais ce n'est pas encore officiellement annoncé: les organisateurs de l'Année mondiale de l'astronomie 2009 distribueront partout dans le monde à faible coût (10$ environ) des galelioscopes pour permettre au plus grand nombre de découvrir quelques-unes des merveilles célestes.
Ces télescopes auront un pouvoir de grossissement de 45X (tout de même!), ce qui permettra de très bien voir les quatre lunes principales de Jupiter et les anneaux de Saturne (mais leur angle d'inclinaison ne sera pas favorable à leur observation en 2009... dommage; voir cette photo pour comprendre comment l'inclinaison y change quelque chose).
J'espère que ça se concrétisera et que je pourrai mettre la main sur un de ces objets.
23 mai 2008
2009: année mondiale de l'astronomie
Mes collègues profs de physique et moi nous demandions pourquoi 2009 était l'année qui avait été choisie par l'UNESCO et l'Union astronomique internationale pour célébrer l'astronomie.
Petite recherche sur le site officiel de l'année mondiale de l'astronomie (site général en anglais, site canadien en français):
Voilà donc 400 ans que Galilée a, pour les 1res fois, tourné une lunette vers le ciel... 400 ans! Mais attendez donc... 400 ans, c'est aussi l'anniversaire que l'on célèbre à Québec cette année. 1608 pour la fondation Québec. 1609 pour la première utilistion officielle de la lunette pour l'observation astronomique. Cela s'est donc passé en même temps? C'est si loin que c'est difficile à concevoir, il me semble.
(En passant, lunette et télescope sont différents en ce sens que la lunette n'est composée que de lentilles, alors que le télescope comporte aussi des miroirs.)
Bien sûr, nul besoin de lunette ou de télescope pour se servir des étoiles à fin de navigation: l'oeil nu humain voit suffisamment d'étoiles pour se repérer. Mais quand même... Ces navigateurs de la première étaient vraiment courageux d'entreprendre de si longs et périlleux voyages alors qu'on en connaissait si peu sur ce qu'il y avait au-delà des océans et dans notre ciel.
Et maintenant que j'ai fait un lien entre les 400 ans de Champlain et ceux de la lunette de Galilée, je me dis que sans l'un et l'autre, je ne serais sans doute pas devenue, aujourd'hui, enseignante de physique à Québec. C'est fou, non?
Je termine en reproduisant cet extrait du site sur l'Année mondiale de l'astronomie qui décrit son principal objectif. Il me semble qu'en ces jours où l'on parle de santé de la planète et de survie de l'humanité, nous aurions tous besoin de plus de cela:
Petite recherche sur le site officiel de l'année mondiale de l'astronomie (site général en anglais, site canadien en français):
L'Année mondiale de l'astronomie sera une célébration globale de l'astronomie et de ses contributions à la société et à la culture, motivée par le 400e anniversaire de la première utilisation de la lunette astronomique par Galilée.
Voilà donc 400 ans que Galilée a, pour les 1res fois, tourné une lunette vers le ciel... 400 ans! Mais attendez donc... 400 ans, c'est aussi l'anniversaire que l'on célèbre à Québec cette année. 1608 pour la fondation Québec. 1609 pour la première utilistion officielle de la lunette pour l'observation astronomique. Cela s'est donc passé en même temps? C'est si loin que c'est difficile à concevoir, il me semble.
(En passant, lunette et télescope sont différents en ce sens que la lunette n'est composée que de lentilles, alors que le télescope comporte aussi des miroirs.)
Bien sûr, nul besoin de lunette ou de télescope pour se servir des étoiles à fin de navigation: l'oeil nu humain voit suffisamment d'étoiles pour se repérer. Mais quand même... Ces navigateurs de la première étaient vraiment courageux d'entreprendre de si longs et périlleux voyages alors qu'on en connaissait si peu sur ce qu'il y avait au-delà des océans et dans notre ciel.
Et maintenant que j'ai fait un lien entre les 400 ans de Champlain et ceux de la lunette de Galilée, je me dis que sans l'un et l'autre, je ne serais sans doute pas devenue, aujourd'hui, enseignante de physique à Québec. C'est fou, non?
Je termine en reproduisant cet extrait du site sur l'Année mondiale de l'astronomie qui décrit son principal objectif. Il me semble qu'en ces jours où l'on parle de santé de la planète et de survie de l'humanité, nous aurions tous besoin de plus de cela:
... aider les citoyens du monde à redécouvrir leur place dans l'Univers par l'observation du ciel, de jour et de nuit, en faisant appel à leur sens de l'émerveillement et de la découverte.
25 janvier 2008
Défis énergétiques: lectures croisées
Qu'ont Émile Zola, Jules Verne, les ressources de l'Arctique et des peintures rupestres péruviennes en commun ?
J'enseigne cet hiver à des élèves qui ont choisi une voie spéciale du programme des sciences de la nature qui s'appelle Environnement, vie et santé. Le thème de la session, à laquelle tous les enseignants de ces élèves doivent faire référence, est «Les défis énergétiques». C'est fou comment il est facile, quand on s'y met, de trouver des liens à faire avec un tel thème.
L'enseignante de littérature choisit de faire lire aux élèves quelques oeuvres dont Sans dessus dessous de Jules Verne, écrit en 1889. Des artilleurs décident de se lancer dans la recherche folle de houille (du charbon) dans une zone polaire. Ça spécule fort et tous les moyens sont bons pour y arriver les premiers. L'histoire se répétera peut-être dans les prochaines décennies pour le pétrole ou les autres ressources de l'Arctique.
Une autre lecture intéressante, proposée par cette enseignante: Germinal, d'Émile Zola. Un roman qui traite des conditions qui régnaient à la fin des années 1880 dans les mines de charbon au nord de la France. J'en ai les deux tiers de lu et c'est époustouflant. Les descriptions sont formidables: la description de la misère des mineurs, leur lutte pour améliorer leur sort, et, j'imagine que ça viendra, le destin tragique de plusieurs d'entre eux.
Et là, dans l'édition du Devoir du 19 janvier, le journaliste Guy Taillefer présente un dossier pas drôle du tout sur le comportement des mines canadiennes un peu partout dans le monde. Des travailleurs aux conditions douteuses, des modes de vie perturbés, des sites archéologiques menacés (voir l'article sur l'art rupestre péruvien).
J'enseigne cet hiver à des élèves qui ont choisi une voie spéciale du programme des sciences de la nature qui s'appelle Environnement, vie et santé. Le thème de la session, à laquelle tous les enseignants de ces élèves doivent faire référence, est «Les défis énergétiques». C'est fou comment il est facile, quand on s'y met, de trouver des liens à faire avec un tel thème.
L'enseignante de littérature choisit de faire lire aux élèves quelques oeuvres dont Sans dessus dessous de Jules Verne, écrit en 1889. Des artilleurs décident de se lancer dans la recherche folle de houille (du charbon) dans une zone polaire. Ça spécule fort et tous les moyens sont bons pour y arriver les premiers. L'histoire se répétera peut-être dans les prochaines décennies pour le pétrole ou les autres ressources de l'Arctique.
Une autre lecture intéressante, proposée par cette enseignante: Germinal, d'Émile Zola. Un roman qui traite des conditions qui régnaient à la fin des années 1880 dans les mines de charbon au nord de la France. J'en ai les deux tiers de lu et c'est époustouflant. Les descriptions sont formidables: la description de la misère des mineurs, leur lutte pour améliorer leur sort, et, j'imagine que ça viendra, le destin tragique de plusieurs d'entre eux.
Et là, dans l'édition du Devoir du 19 janvier, le journaliste Guy Taillefer présente un dossier pas drôle du tout sur le comportement des mines canadiennes un peu partout dans le monde. Des travailleurs aux conditions douteuses, des modes de vie perturbés, des sites archéologiques menacés (voir l'article sur l'art rupestre péruvien).
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