7 décembre 2006

J'ai réussi mon avac

J'ai donné naissance à la belle Noémie le 18 novembre dernier. C'était mon deuxième accouchement. Le premier accouchement (qui a vu naître Francis), avait été pour le moins rocambolesque: trois semaines et demie avant terme, décollement placentaire, hémorragie importante, césarienne d'urgence. Comme ce genre d'incident a peu de chances de se reproduire, j'avais de fortes chances de pouvoir vivre mon deuxième accouchement de façon plus sereine, plus «normale».

Mais je me suis vite rendu compte qu'accoucher après avoir eu une césarienne, ça rend les médecins un peu nerveux, surtout parce qu'il y a un risque (d'environ 1%) de rupture de la cicatrice utérine, ce qui peut, le cas échéant, drôlement compliquer l'accouchement. On appelle «avac» l'accouchement vaginal après césarienne. Dès que mon médecin a prononcé ce mot, je savais ce que je voulais: réussir mon avac. Et je l'ai réussi!

Parmi les moyens que j'ai pris pour vivre un bel accouchement, il y a ma participation à un atelier d'échange intitulé «Mon vécu de césarienne. L'avac est-ce possible?», donné par Mylène Dugal dans les bureaux de la Chrysalide à Sainte-Foy. Mylène m'a récemment demandé d'écrire un témoignage racontant mon avac qu'elle remettra aux femmes qui suivront son atelier cet hiver. Voici mon témoignage.

«Pour mon 2e accouchement, c'était clair pour moi: j'allais tout faire pour éviter une autre césarienne. J'avais de bonnes chances de réussir mon avac dès le départ, car la raison pour laquelle j'avais eu ma césarienne (décollement placentaire à la 36e semaine) avait peu de chances de se reproduire.

En plus, mon médecin était d'accord pour tenter un avac, j'ai fait du yoga pré-natal pendant presque toute ma grossesse, j'ai arrêté de travailler tôt pendant la grossesse, mon conjoint et moi avons suivi un atelier de préparation à l'accouchement donné par Les Accompagnantes, nous avons choisi d'avoir une accompagnante avec nous lors de l'accouchement, et enfin, j'ai fait mesurer l'épaisseur de ma cicatrice utérine et participé à la soirée d'échange de Mylène Dugal.

À la fin de ma grossesse, j'étais totalement prête à accoucher normalement. J'étais consciente qu'un accouchement comporte des risques et qu'on ne peut tout contrôler, mais je ressentais une immense confiance en moi-même par rapport à l'avac. Dans les dernières semaines, je ne pensais même plus au fait que je tentais un avac. Je me concentrais sur «accoucher», tout simplement. Je visualisais souvent le moment où le médecin, avec l'aide de mon conjoint, déposait mon bébé sur mon ventre, tout chaud, encore lié à moi par son cordon.

Et c'est exactement ce que j'ai vécu à presque 40 semaines de grossesse. Pendant le travail (qui fut très rapide) je n'ai jamais pensé au fait que je tentais un avac; je pensais plutôt à me détendre, respirer, bouger, prendre des positions qui ouvraient mon bassin, etc. À notre arrivée à l'hôpital, j'ai senti le stress de l'équipe face au fait que je tentais un avac, mais moi, ça ne me préoccupait pas. J'étais en totale confiance. Ils «monitoraient» le coeur du bébé en continu (au cas où...), mais ça ne m'inquiétait pas. Puis, le bébé est né. Une fille. Noémie. Quel bonheur!

Pour réussir son avac, ça prend probablement un peu de chance, mais beaucoup de confiance. De la confiance en soi et en son bébé. Mais cette confiance ne vient qu'avec une préparation adéquate, physiologique et psychologique. Renseignez-vous, demandez de l'aide, posez des questions à votre médecin, lisez! Offrez-vous ce cadeau merveilleux qu'est l'avac.»

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