15 décembre 2006

Moins de panneaux, plus de civisme

La notion de «routes nues», ou naked streets en anglais, fera-t-elle son chemin jusqu'ici? Issue de la philosophie du shared space (en français, dit-on «espace partagé»?), l'initiative des routes nues a pour but d'augmenter la sécurité routière en diminuant considérablement le nombre de panneaux et de lignes. Cela a pour effet, selon les promoteurs de cette forme de minimalisme urbain, d'obliger les usagers de la route à plus de civisme et plus de prudence.

Un article récemment paru dans La Presse (le voici en anglais, obtenu sur des archives gratuites) résume bien en quoi consistent ces routes nues.

Sur le site de l'organisme Shared Space, on peut notamment voir des photos du type «avant-après» de quartiers ou de villes où l'on a presque entièrement éliminé la signalisation. On y apprend également ceci (traduction libre):

Le terme Shared Space englobe une nouvelle philosophie et un nouvel ensemble de principes au sujet du design et de l'entretien des routes et de l'espace public. Cette philosophie vise une meilleure intégration de la circulation routière avec les autres formes de l'activité humaine.

La caractéristique la plus visible de l'Espace partagé consiste dans l'absence de signalisation routière traditionnelle, incluant les panneaux, les lignes et autres signes tracés sur la route, les bosses et les barrières. Dans cet espace partagé, le conducteur fait intégralement partie du contexte social et culturel, et son comportement (par exemple, sa vitesse) est contrôlé par des normes connues de tous.

Le concept de Shared Space n'implique pas seulement de nouvelles techniques de design; il requiert également une approche novatrice du processus de planification, de design et de prise de décision. Dès lors, on voit émerger de nouvelles approches dans l'organisation municipale et dans la participation citoyenne.

Je trouve cette philosophie complètement capotée, mais très intéressante. À suivre. Il y a beaucoup de filons à exploiter sur le site de Shared Space. J'en reparlerai au fur et à mesure de mes découvertes.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Ça fait plusieurs fois que j'entends ou je lis des commentaires à l'effet que les ronds points diminuent les risques de la circulation. ... pourtant, c'est pas l'impression que l'on a en regardant le trafic à l'étoile! ;-)

Sophie D. a dit...

Au sujet des ronds points, je me demande comment on fait pour les franchir prudemment à vélo ou à pied. Il y en a un à Gatineau (c'est encore très rare au Québec) et c'est mon amie Julie qui me faisait remarquer comment c'était pas évident pour les non-automobilistes. Peut-être ne sommes-nous pas habitués.

Anonyme a dit...

Mon observation du rond point de Place d'Italie est qu'il faut s'y aventurer « comme si on était une voiture »... mais il est vrai qu'il ne faut pas avoir froid au yeux!

Clément