14 février 2007

Des fleurs « équitables » ?

C'est la Saint-Valentin! Que ferez-vous de spécial pour cette journée ?

Les traditionnels offriront sans doute des chocolats ou de jolies fleurs. Si vous avez la graine écolo en vous, peut-être prendrez-vous le temps de trouver du chocolat équitable. C'est de plus en plus facile à trouver. Mais des fleurs équitables, ça existe ? Très peu, semble-t-il, mais de plus en plus.

Ce matin, dans les pages Forum de La Presse, une finissante en science politique nous rappelle que dans le monde des fleurs coupées, surtout produites en Amérique du Sud ou en Amérique centrale, les conditions de travail des employées (ce sont souvent des femmes) sont si mauvaises, qu'on parle même d'exploitation:
Sous-traitance, salaires nettement insuffisants, graves problèmes de santé dus aux produits chimiques, de salubrité et de sécurité, congédiements injustes, heures supplémentaires excessives, absence de contrats, non-respect du droit à la libre association, pollution et exploitation excessive des ressources naturelles des régions (telle l'eau) où se concentrent les productions, sont au lot des problèmes générés par les secteurs de la floriculture, entre autres, de la Colombie, de l'Équateur, du Mexique, du Kenya et du Zimbabwe.

Il en avait été question dans Le Devoir du 22 septembre 2005, où l'on parlait de l'organisme Sierra Eco qui fait du commerce floral équitable, surtout au Québec et dans l'Est du Canada. En Europe, il existe sûrement quelques organismes du genre. Un exemple: le Flower Label Program, basé en Allemagne. Aujourd'hui, 14 février, leur page d'accueil nous rappelle justement de s'informer auprès de notre fleuriste pour vérifier la provenance des fleurs que nous souhaitons acheter.

Sauf que l'achat de fleurs coupées équitables ne sonne pas « écolo » pour tous. En effet, l'article du Devoir nous rappellait que « le transport par avion, que la fleur soit équitable ou non, est inévitable pour ce bien de consommation qui dispose de trois jours pour passer de la ferme équatorienne ou colombienne à la table de salon du Plateau Mont-Royal, à Montréal, ou du quartier Montcalm, à Québec... »

Alors la solution serait d'acheter des fleurs locales, mais elles sont difficiles à trouver, car au Québec, le marché local ne compte que pour 5 % des fleurs coupées. (Un exemple: Rose Drummond.) Ou bien, vous troquez les fleurs pour les baisers et les calins!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Et moi qui avait pensé t'offrir des fleurs en cadeau! Pour une fois que ma procrastination m'aura bien servi ;-)

Petite question qu'il faudrait penser à poser l'été prochain: le fleuriste au marché public, il achète ses fleurs localement ou bien il les importe?