19 février 2007

Empreinte écologique: faites le test!

L'empreinte écologique (ecological footprint, en anglais) est une mesure de l'impact de l'être humain sur la planète et ses écosystèmes.

Il existe plusieurs tests en ligne pour évaluer sa propre empreinte écologique.

J'ai trouvé celui-ci très intéressant, car il vous mène vers d'autres liens en rapport avec la notion d'empreinte écologique. Je l'ai trouvé en allant me renseigner sur le projet d'ÉcoDensité (EcoDensity) de Vancouver. Un sujet à suivre, par ailleurs...

J'ai aussi trouvé celui-ci, en français, publié par divers organismes dont la WWF, le réseau pour le Jour de la Terre et Redefining Progress (qui propose un calculateur d'empreinte écologique pour le bureau, mais seulement pour les États-Unis, on dirait).

Le résultat est donné en nombre de planètes qu'il faudrait pour réussir à offrir le même style de vie à tous les terriens. Dans mon cas, ça fait environ 5 planètes! C'est surtout ma consommation de nourriture d'origine animale (viande, oeufs, produits laitiers) et les transports en voiture (surtout pour aller à la garderie ces temps-ci; en plus, notre voiture, une familiale Subaru, consomme pas mal d'essence...) qui fait grimper le chiffre. Et le fait que nous soyons quatre à vivre dans un espace de 180 mètres carrés n'aide pas non plus...

14 février 2007

Des fleurs « équitables » ?

C'est la Saint-Valentin! Que ferez-vous de spécial pour cette journée ?

Les traditionnels offriront sans doute des chocolats ou de jolies fleurs. Si vous avez la graine écolo en vous, peut-être prendrez-vous le temps de trouver du chocolat équitable. C'est de plus en plus facile à trouver. Mais des fleurs équitables, ça existe ? Très peu, semble-t-il, mais de plus en plus.

Ce matin, dans les pages Forum de La Presse, une finissante en science politique nous rappelle que dans le monde des fleurs coupées, surtout produites en Amérique du Sud ou en Amérique centrale, les conditions de travail des employées (ce sont souvent des femmes) sont si mauvaises, qu'on parle même d'exploitation:
Sous-traitance, salaires nettement insuffisants, graves problèmes de santé dus aux produits chimiques, de salubrité et de sécurité, congédiements injustes, heures supplémentaires excessives, absence de contrats, non-respect du droit à la libre association, pollution et exploitation excessive des ressources naturelles des régions (telle l'eau) où se concentrent les productions, sont au lot des problèmes générés par les secteurs de la floriculture, entre autres, de la Colombie, de l'Équateur, du Mexique, du Kenya et du Zimbabwe.

Il en avait été question dans Le Devoir du 22 septembre 2005, où l'on parlait de l'organisme Sierra Eco qui fait du commerce floral équitable, surtout au Québec et dans l'Est du Canada. En Europe, il existe sûrement quelques organismes du genre. Un exemple: le Flower Label Program, basé en Allemagne. Aujourd'hui, 14 février, leur page d'accueil nous rappelle justement de s'informer auprès de notre fleuriste pour vérifier la provenance des fleurs que nous souhaitons acheter.

Sauf que l'achat de fleurs coupées équitables ne sonne pas « écolo » pour tous. En effet, l'article du Devoir nous rappellait que « le transport par avion, que la fleur soit équitable ou non, est inévitable pour ce bien de consommation qui dispose de trois jours pour passer de la ferme équatorienne ou colombienne à la table de salon du Plateau Mont-Royal, à Montréal, ou du quartier Montcalm, à Québec... »

Alors la solution serait d'acheter des fleurs locales, mais elles sont difficiles à trouver, car au Québec, le marché local ne compte que pour 5 % des fleurs coupées. (Un exemple: Rose Drummond.) Ou bien, vous troquez les fleurs pour les baisers et les calins!

10 février 2007

Le timbre permanent pour moins de timbres à 1¢

Quelle bonne idée que celle du timbre permanent. Après, entre autres, la Grande-Bretagne, la Finlande, Israël, la Belgique, la France, la Norvège, Monaco et la Suède, le Canada découvre enfin le bonheur de ne plus avoir à acheter de timbres à faible valeur (par exemple à 1¢) à la suite d'une hausse de tarifs.

Depuis le 16 novembre 2006, Postes Canada offre ce nouveau timbre permanent qu'on reconnaît grâce à l'inscription de la lettre « P », que l'on achète au prix courant mais qui restera bon « à vie », même si le tarif d'envoi est augmenté. Il semble que le coût d'impression des timbres à 1¢ ait contribué à cette mesure souple qui est la bienvenue.

D'autant plus que, si vous êtes comme moi, vous envoyez probablement de moins en moins souvent de lettres par la poste. Il suffira maintenant d'avoir quelques timbres « P » sous la main...

Faits intéressants sur le timbre à 1¢, trouvés sur le site de Postes Canada:
Le timbre de 1 ¢ a été créé en 1859, soit avant la Confédération. Il était suffisant pour qu'une lettre soit livrée dans la ville d'où elle avait été postée ou dans la même région.

En 2005, Postes Canada a imprimé 60 millions de timbres de 1 ¢.

Si le prix d'une lettre à la poste avait augmenté selon l'inflation canadienne, il serait aujourd'hui d'environ 62 ¢. (Il est de 52¢.)

Petite question:
Au Canada, y a-t-il autre chose que le timbre à 1¢ qui puisse être acheté à ce prix ?

D'ailleurs, certains pays, dont la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont retiré les pièces de 1¢ il y a au moins 10 ans, tout simplement parce que leur coût de production dépassait leur valeur. À quand la mort du « penny » ?

5 février 2007

Cinq minutes de bonne conscience

Vous avez éteint vos lumières de 19h55 à 20h00 le 1er février dernier, comme l'Alliance pour la planète nous invitait à le faire ? Je ne sais trop quelle portée cette initiative française, nommée 5 minutes de répit pour la planète, a eue hors de l'Europe (où elle semble avoir été un succès), mais ici, au Québec, on peut croire que suffisamment de blogues et ou d'organismes environnementaux en ont parlé pour qu'une quantité non négligeable de citoyens soient au courant.

Je suis certaine du bien-fondé de telles actions, petits ou grands symboles, qui mettent l'avenir de la Terre à la une des journaux. Mais j'ai toujours peur que plusieurs personnes y voient là une façon rapide (5 minutes!) de se faire une bonne conscience écolo sans que rien ou presque ne change par la suite dans leur quotidien. Le lendemain du « 5 minutes », le vendredi 2 février, avez-vous redemandé à la direction de votre entreprise de mettre en place un système de récupération du papier, des canettes et des bouteilles ? Avez-vous réduit la durée de votre douche matinale ? Avez-vous apporté votre repas au bureau plutôt que d'aller manger dans un lieu de restauration rapide ?

Il me semble, au Québec, que l'on s'auto-congratule bien rapidement des moindres gestes environnementaux. Nos bacs bleus sont bien pleins ? Bravo, mais peut-être cela veut-il simplement dire que l'on achète trop de choses emballées... Les véhicules hybrides se vendent mieux ici qu'ailleurs au Canada ? Bravo, mais ça reste une voiture dont la fabrication a nécessité énormément d'énergie très rarement produite de façon propre...

Mes inquiétudes sur les risques de ce genre d'initiatives (qui sont nécessaires, je le répète) sont partagées par Alain Dubuc dans La Presse du 4 février dernier. Bien que je ne sois pas d'accord avec sa façon de présenter la plupart de ses exemples, je ne peux m'empêcher d'être un peu d'accord quand il écrit, au sujet du fait que la Ville de Montréal ait décidé de sévir contre les automobilistes qui font tourner leur moteur inutilement que

« ces mesures ont aussi la vertu de donner aux administrations municipales une image verte pour pas cher. »

Sauf que, si c'est parce que les gens ont le désir d'avoir bonne conscience qu'on réussit à faire des progrès sur le plan environnemental, pourquoi ne pas aller en ce sens ? Bien sûr, c'est encore mieux d'éduquer et de sensibiliser, mais comme il est de plus en plus clair que le climat de la planète risque d'être bouleversé dans un avenir assez rapproché, tous les petits gestes comptent vraiment. Pour autant que chaque personne en pose plusieurs à la fois, par contre.

Le soir du « 5 minutes », je n'ai pas fait l'effort de penser à éteindre symboliquement les lumières de la maison. Mon conjoint non plus. (Toutefois, comme nous étions tout juste rentrés de Paris et épuisés par le décalage horaire, à cette heure-là, nous étions déjà couchés ou sur le point de le faire. Alors, techniquement, les lumières étaient éteintes, mais ça ne compte pas.) Je ne savais pas trop quoi en penser sur le coup. Maintenant, si c'était à refaire, j'éteindrais. Symboliquement. Et je partagerais ce moment avec le petit Francis, 3 ans, qui aura à vivre longtemps sur cette planète qui, en effet, plus que jamais, a bien besoin d'un petit répit.